Depuis l’âge de 18 ans, je fais partie de la communauté des backpackers. J’ai fait plusieurs voyages à travers l’Europe avec mon sac à dos, en faisant escale dans les différents festivals et événements que je trouvais sur mon chemin. J’ai aussi pas mal d’amis que j’ai rencontré lors de mes différentes excursions, et avec qui je fais régulièrement des bouts de voyage. C’est une manière de voyager que j’aime bien, et que je pratique toujours: j’ai même organisé mon travail de manière à voyager régulièrement, avec 1-2 jours par semaines passés sur la route.

Depuis mes 28 ans, je fais aussi partie de la communauté naturiste. J’ai commencé un peu par hasard, en lisant dans les journaux que la Mairie de Rome avait autorisé au naturisme un bout de la plage municipale, et depuis je n’ai plus arrêté: je suis membre de quelques associations locales, et je participe régulièrement aux événements organisés par les clubs de la région.

Et depuis, je fais une synthèse entre ces deux modes de vie: je prépare mes voyages en fonction des événements naturistes dans la région que je vais visiter, et j’alterne visite de lieux naturistes, visite des villes, événements, concerts, etc…
De cette expérience, je peux en tirer quelques conclusions.
Chez les backpackers, il y a une graduelle inclusion d’éléments de la culture naturiste, qui sont retravaillés et remixés pour les adapter à ce nouveau contexte. On peut donc avoir des grands événements, comme le Burning Man ou la World Naked Bike Ride, ou une grande partie des participants sont nus. Et aussi des petits événements improvisés: un bain en piscine ou une sauna, organisés chez quelqu’un (moins d’autorisations à demander), ou finalement on décide de continuer en mode naturiste et se baigner nus.


Au contraire, dans les milieux naturistes (au moins, dans les associations naturistes officielles), les backpackers sont très peu pris en considération.
- les milieux naturistes mettent en avant des valeurs comme le calme et le relax. Les établissements naturistes tendent plutôt à privilégier une clientèle familiale, adepte du farniente et qui reste au même endroit pour très longtemps.
- Le milieu backpacker recherche plutôt l’accumulation des expériences, des rencontres et des localités visitées. Dans le milieu des backpackers, on préfère voir un maximum de destinations, rencontrer un maximum de gens et faire un maximum d’expérience à l’intérieur d’un même voyage.
Finalement, ce manque d’options pour les backpackers naturistes peut devenir une opportunité intéressante pour quelque’un qui veuille se lancer dans le business du tourisme naturiste. On pourrait imaginer donc une auberge de jeunesse naturiste:
- à proximité d’une plage ou d’un autre endroit prisé par les naturistes, ou à proximité d’une ville.
- accessible à pied ou en transports en commun
- pour des séjours de courte durée (2-3 jours à une semaine)
- avec des chambres à louer, et un jardin où camper.
- avec des espaces communs (cuisine commune, jardin, piscine).
Pour l’instant, j’ai trouvé un seul endroit de ce type, en Nouvelle-Zélande. Vous en connaissez des autres?
EDIT: entre temps, j’ai trouvé Crazycamp.org, qui correspond assez bien à ce que j’esquissais dans ce billet.
Bravo pour votre article ! Et oui, naturisme, voyage, découverte et aventure, tout cela va bien ensemble. Nous sommes un couple naturiste français, vivant dans le nordeste du Brésil où nous organisons des circuits sur-mesure, hors des sentiers battus. Ce n’est pas du backpack mais c’est destinés aux couples ou familles, de préférence naturistes car nous privilégions chaque fois que possible la pratique du naturisme et faisons des arrêt sur des plages nudistes, avec des personnes partageant la même philosophie de vie que nous. Plus d’infos ici : http://coeurbresil.com/circuit-hors-sentiers-battus-et-naturisme-au-bresil/
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Merci! 🙂
Je me souviens de votre projet au Brésil: on s’était vu à Lyon et on en avait parlé! ça vous dirait de faire un article pour le blog?
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Bien sûr, avec plaisir
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